“Le musée ne doit pas ressembler à un cimetière”. Cette phrase de Malraux est l’aveu d’une crainte qui, malheureusement, ne s’est pas démentie depuis des années.
Cette phrase pose une question fondamentale : le sort de l’oeuvre dès l’instant où elle quitte les cimaises du collectionneur pour celles du musée. Tout musée se crée, en effet, grâce aux collectionneurs, qu’ils lèguent, donnent, vendent ou simplement prêtent leurs oeuvres. Du Louvre au MoMA, il n’est pas un musée au monde qui ne soit le fruit de l’apport des collectionneurs.
Dans notre cas, c’est grâce à Mauro et Liana Marabini, qui ont prêté une partie de leur collection, que notre Musée a pu constituer sa collection permanente.
En définitive, qu’est-ce qu’un musée ? Un lieu qui à l’origine était un cabinet de curiosités, où les objets collectionnés étaient entreposés et exposés, permettant ainsi au public de les découvrir. Les grands collectionneurs – Barnes, Morozov, Chtchoukine pour ne citer que les plus célèbres – permettaient l’accès à leur collection un jour par semaine.
Le musée privé s’apparente au cabinet de curiosités. Celui-ci voit le jour à la Renaissance et prend plus tard le nom de “chambre des merveilles” quand il est essentiellement constitué d’oeuvres d’art. Il disparaît définitivement au XIXe siècle. Le musée remplace alors le cabinet de curiosités en tant qu’institution.
L’idée est de renouer aujourd’hui avec tout ce que le musée a perdu de son essence et de sa signification.
Dans notre Boutique des objets hétéroclites se côtoient en totale harmonie: livres rares et anciens, catalogues d’art, objets de collection, arts de la table, reproductions d’œuvres d’art, mode vintage et curiosités en tous genres : les visiteurs du Musée traverseront cet espace magique où ils trouveront un beau souvenir de leur visite à emporter.